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Thèmes abordés, invité-es

 

Janvier 2007

« Désir d’enfants et homoparentalité »

Avec la présidente de l’antenne LR de l’association des Parents et futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL)

Le désir d’enfant dans les familles homoparentales est interrogé, alors qu’il ne l’est pas dans les familles « hétéroparentales », comme si, lorsqu’on faisait couple, le désir d’enfant allait de soi. C’est le discours des religions monothéistes et de la psychanalyse. Françoise Dolto disait «Le critère inconscient de l’approche et de la recherche de l’autre semble être toujours la fertilité attendue. Un fruit est toujours inconsciemment impliqué sinon consciemment voulu lors d’une rencontre entre hommes et femmes».

En fait, le concept de la famille classique, hétérosexuelle et fondée sur le mariage se voit ébranlé par, successivement, la famille monoparentale, la famille recomposée …et la famille homoparentale qui peut se définir ainsi : dans un sens restreint, deux hommes ou deux femmes qui ont la charge quotidienne d’un enfant considéré par eux comme le leur.

 

Février 2007

« La dimension du genre dans le monde du travail »

Isabelle GAYDON-OHL, formatrice-consultante en égalité professionnelle femmes/hommes

Les représentations relatives aux rôles sexués dans le monde du travail ne favorisent pas toujours l’égalité des salaires, fonctions, et accès à tous les métiers. Un rappel de l’Histoire et un passage par les rapports officiels et travaux de recherche sur les résistance à l’égalité montrera qu’ il y a un fossé entre le droit et les faits, aussi bien dans le secteur public que dans le privé, quoiqu’on puisse en penser. Engager un vaste programme de formation professionnelle à l’égalité pour toutes et tous semblerait un outil de changement efficace.

 

Mars 2007

« Déconstruire « Mars et Vénus » ? »

Françoise MARIOTTI, psychologue-psychothérapeute, spécialiste des questions femmes/hommes

Ces best-stellers américains confortent et renforcent socialement les rôles stéréotypés des femmes et des hommes : Mars est autonome et solitaire, ses besoins sexuels sont impérieux, tandis que Vénus est altruiste, dépendante émotionnellement et vulnérable. A quoi est dû le succès de ces guides de vie pour les couples, n’y a -t-il pas d’autres façons d’être ensemble en s’inventant librement au jour le jour tout en respectant l’autre ? Faut-il déconstruire résolument « Mars et Vénus » ?

 

Avril 2007

« Utopie : « le nouveau monde amoureux » de Charles Fourier »

Patrick TACUSSEL, Professeur de Sociologie à l’UPV-Montpellier III, Directeur de l’Institut de Recherches Sociologiques et Anthropologiques – Centre de Recherches sur l’Imaginaire.

« Victor Hugo et plus tard les surréalistes souligneront le génie poétique du « Nouveau monde amoureux ». Fourier y dénonce toutes les hypocrisies et les frustrations qui réduisent la vie sentimentale et sexuelle des modernes à la monotonie, à des calculs sordides, à des jouissances rares et éphémères. Il se révèle un ethnographe méticuleux des manies érotiques, insatisfaites ou vicieuses dans une société qui opprime les femmes, culpabilise l’adolescent, méprise la vieillesse et ses derniers plaisirs… sa critique globale de l’ensemble des formes de la servitude et de la pauvreté s’inscrit dans un imaginaire radical qui inspire le plus vaste projet jamais envisagé, de transformations de l’humanité ».

 

Mai 2007

« Autour des ‘masculinités’ , la question des genres et les queer stratégies »

Patrick CARDON, Docteur ès-lettres et civilisation française, Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques, Directeur de GAYKITSCHCAMP

« Le mot « queer » qui était une simple insulte pour les gays et les lesbiennes anglo-saxons a été repris positivement par certains d’entre eux pour exprimer qu’ils tenaient compte, dans leurs analyses ou/et leur comportement, des sexes, des genres, des couleurs, des classes et des conditions socio-économiques. Ce mot queer concernait tout ce qui était « bizarre » ou hors-normes. Il résume à lui-seul aujourd’hui les nouvelles visibilités gay, lesbiennes , bisexuelles, transgenres et « de couleurs » (Fierté LGBT) ; mais aussi les multiples discriminations et/ou préoccupations de groupes de plus en plus divers (bears, BBB – Black-Blancs-Beurs -, sourds et muets, féministes). » Patrick Cardon a voulu un «café-ébat » résolument queer, échappant à toute rigidité « straight » : nous avons tous ensemble construit le sujet en constatant combien il est difficile de sortir des normes.

 

Juin 2007 (Comédie du Livre)

« Choisis ton amour, aime ton choix : mariage d’amour et couples d’égaux comme nouveautés du XXe siècle en Occident »

Florence MONTREYNAUD, Historienne, Ecrivaine, auteure de « l’aventure des femmes, XXe-XXIe siècle » (ed. Nathan) – En collaboration avec Sauramps

Le couple d’autrefois était une association économique : « Nul amour possible entre époux » disait la courtoisie médiévale. L’existence d’un lien à la fois intime et public entre deux individus s’est peu à peu imposée, sans doute favorisée par le protestantisme. « »Choose thy love, love thy choice », était la devise des puritains anglais proches de Cromwell. Ils attribuaient un rôle décisif au plaisir sexuel des époux dans la réussite de la vie conjugale, qui devait être l’ « antichambre du paradis ». Paradoxalement, ce fut l’existence du divorce qui favorisa le développement de ce type d’union en Occident. La révolution contraceptive et le droit au plaisir revendiqué par les femmes ont également joué leur rôle dans l’histoire de ces nouveaux couples. Comment le mariage d’amour s’est-il exporté à partir de l’Occident du XXe siècle ?

 
« Histoires de corps »

Michela MARZANO, philosophe, auteure du « Dictionnaire du corps » (PUF), et Geneviève VINCENT, auteure de « Trop de corps », (ed. Indigènes) – En collaboration avec Sauramps

Notre corps vous parle tout le temps, mais que dit-il ? Sommes-nous toujours capable de comprendre son langage ? Le plus souvent on juge notre apparence et ces jugements sont sans appel. Il s’agit d’effacer les signes du temps, se montrer en permanence performant et en bonne santé, adopter les modèles construits par la publicité. Mais quand tombent les masques, que reste-t-il de notre vie et de notre intériorité ? Notre corps n’est pas une image, n’est pas une icône, n’est pas un produit de consommation. Il est ce par quoi nous sommes au monde et ce par quoi nous rencontrons les autres. Il est ce qui nous renvoie à notre condition humaine. Apprendre à l’écouter, c’est comprendre qu’il n’y a pas de barrière entre corps et esprit, c’est la promesse d’être soi-même.

 

Octobre 2007

« Se désigner femme ou homme a-t-il encore un sens aujourd’hui ? »

Cette question que je souhaitais faire partager aux participant-es des « cafés du genre » d’octobre a émergé de plusieurs réflexions. Tout d’abord de ma pratique de thérapeute « centrée sur la personne » qui montre que c’est par la non-catégorisation et le non-enfermement dans une pathologie de la personne écoutée qui va favoriser sa créativité, lui permettre de se retrouver dans la liberté et l’expérience unique d’être elle-même, d’avancer vers la paix et l’autonomie. Or qu’y a-t-il de plus enfermant que l’assignation sexuée qui est imposée et qui figure sur nos papiers d’identité ? Si cette assignation peut être rassurante pour certain-es, elle est un vrai carcan pour d’autres.

Ainsi, la philosophe Françoise Collin propose une mutation vers une société des différences au sein de laquelle il s’agirait « pour chacun, pour chacune, de déterminer son « identité » propre sans y être prédéterminé par la race, la classe, le sexe et l’âge. Et que cette identité puisse virer, changer en cours d’existence. Nous avons droit à une histoire. Pas de fiche signalétique » (Pour une politique féministe, p.71). Le récent ouvrage d’Irène Théry (La Distinction de sexe) enfonce le clou : « on n’est pas un homme ou une femme, on agit comme un homme ou comme une femme. Mais aussi, et le plus souvent, comme une personne tout à la fois partenaire d’une vie sociale, congénère de l’espèce humaine, mâle ou femelle d’une espèce naturelle, et dépositaire des valeurs humaines ».

Alors, est-elle si consistante que cela l’identité de sexe, lorsque l’approche « queer » nous montre qu’il n’y a pas de linéarité obligatoire entre le sexe biologique, le genre social et le type de sexualité ? Lorsque la médecine rebute à employer l’expression « changer de sexe » au profit de la « ré-assignation hormono-chirurgicale », que le gouvernement Zapatero en Espagne a voté une réforme sur l’identité de genre qui consiste à enregistrer le changement sans que la décision dépende d’une opération chirurgicale préalable, reconnaissant ainsi la primauté du sexe social et psychologique sur l’aspect morphologique ?

Les participant-es rappelleront la force du stéréotypage sexué à l’œuvre dès l’enfance et notamment à l’école, plus tard dans la publicité, certain-es feront part de leur inquiétude à envisager la rupture des catégories sexuées tant elles leur semblent fondatrices d’un équilibre femme/homme, tout en reconnaissant finalement que nous y gagnerions tous-tes en singularité et en liberté.

 

Novembre 2007

« L’écriture peut-elle être un outil de conscientisation du genre ? un outil au service de la mixité ? Expérience d’un Atelier d’écriture sur le genre à l’IUFM »

Dominique Gauthiez-Rieucau, Ecrivaine et Formatrice associée à l’IUFM en charge du dossier « Genre, mixité, égalité »

C’est la quatrième année consécutive que ces ateliers d’écriture sur le genre sont menés à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres à l’initiative de Dominique Gauthiez-Rieucau, Il en résulte annuellement un recueil des textes produits, « histoires de genre », mais aussi une mise en espace présentée au public, enregistrée en DVD. Une consigne est proposée en début d’atelier : court extrait d’un texte donnant le ton, puis chacun-e s’en empare, mêlant dans ses lignes le symbolique, l’affect, l’imaginaire… Ces exercices en commun permettent-ils la « conscientisation du genre » pour celles et ceux qui écrivent ? Permettent-ils d’explorer les identités sexuées, les pratiques de différenciation et/ou de domination, la conscience de la hiérarchie H/F ? L’écriture dans ce sens peut-elle être thérapeutique ? Les auteures présentes nous feront le plaisir de lire des extraits de leurs textes, qui donneront lieu à débat, pendant que nous visionnons la video tirée de la mise en scène des travaux de 2007.

 

Décembre 2007

« Raconte-moi une histoire… de genre ! »

Hubert Sauner, dit Baltazar, Conteur

Décembre arrive, avec ses contes et légendes. Ce soir, un conteur improvise pour nous des contes, à partir de mots ou thèmes que nous lui fournirons au cours de la soirée. Chaque conte pouvant déboucher, café du genre oblige, sur des discussions animées !

Voici les thèmes suggérés par les participant-es :

Un océan de femmes à l’Assemblée Nationale

Des conseils de séduction pour ma fille

Je suis amoureux d’un homme et d’une femme

La première nuit d’amour d’Adam et Eve

Après chaque improvisation, le débat s’ouvre. Nous avons parlé de la parité puisque Baltazar nous a proposé un renversement pyramidal du monde politique où les femmes auraient le pouvoir. Quant à la séduction, quel que soit le sexe, c’est d’abord être soi-même et arriver à se créer le miroir magique qui nous renverra un beau et estimable reflet de nous. Faut-il séduire avec des artifices ? Etre séducteur ou séduisant ? Pourquoi être amoureux d’un être, ne vaut-il pas mieux s’aimer soi-même nous demande Baltazar ? Un débat s’engage sur l’estime de soi selon le sexe, où il apparaît que les filles y sont moins encouragées pendant leur socialisation. Puis le conte final sur la nuit d’amour d’Adam et Eve a créé un pur moment de poésie inventive et sensuelle, chacun-e dans la salle retenant son souffle pour mieux apprécier le pouvoir des mots du conteur, qui fût très applaudi.

 

Rendez-vous

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association
PSYC & GENRE

(cafés de discussion à thèmes, groupes de paroles, journées de réflexion)

Actualités des cafés psycho

CAFE PSYCHO

Jeudi 23 février 2023

de 18H30 à 20H

Sexualité : entre désir, consentement, contrainte

par Françoise Mariott, Psychologue.

...Participation libre + consommation...

au restaurant les Coulondrines à Saint Gély du Fesc (34).

Actualités des cafés du genre

Groupes de Rencontre Rogériens

au local de l'association :

131 rue du Château de Rouquet

34980 SAINT GELY DU FESC

Thèmes des cafés

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