Les trois attitudes de l’ACP
Les études scientifiques de psychologie que j’ai suivies explorent l’être humain sous toutes ses dimensions, par l’étude de la neurophysiologie, psychologie de l’enfant, psychologie sociale, expérimentale et clinique.
Paradoxalement, lorsque j’ai une personne en face de moi pour une écoute thérapeutique, je dois laisser ces connaissances de côté. En effet, la psychothérapie par l’Approche Centrée sur la Personne (ACP) développée par Carl Rogers ne se fonde pas sur des savoirs et des classifications de pathologies qui enferment et figent les personnes, mais sur des compétences relationnelles expérimentées, ou attitudes nécessaires et suffisantes.
Ces trois attitudes deviennent un art à pratiquer avec la plus juste sensibilité. La communication ainsi établie devient subtile et profonde, ne supporte aucun bruit extérieur. Je m’efface pour être totalement ouverte et réceptive aux émotions, mouvements et paroles de l’autre, qui ainsi me donnent accès et compréhension à son monde. C’est l’empathie.
Cependant, je suis toujours là en tant que personne et je peux exprimer, pour autant que je les trouve aidantes, les diverses sensations -en lien avec la situation- qui me traversent pendant l’entretien. Grâce à cette authenticité, la personne écoutée sent qu’une vraie relation d’aide s’installe entre deux égaux. C’est la congruence.
Ma cliente, mon client, savent qu’illes peuvent exprimer dans la confidentialité tout ce qui les fait palpiter ou les immobilise. Nul rôle à jouer, position à défendre, j’accueille et accepte en leur temps, à leur rythme propre, les silences, les souffrances, les jugements, les craintes, révoltes et incompréhensions avec une bienveillance optimiste qui ne s’arrêtera pas en chemin. C’est la considération positive inconditionnelle.
Ces attitudes qui font de l’ACP une vraie philosophie ont été validées expérimentalement et comparées avec succès à d’autres approches (de Peretti, A.1997 ; méta-analyse 2008). Elles vont permettre par étapes successives à la personne en thérapie de développer une conscience claire et positive de soi et de ses capacités, pour retrouver les facultés d’être créatrice de sa propre vie en toute liberté.
De plus, « écouter n’est pas se taire » et pendant l’entretien, je vais veiller à reformuler pour vous ce qui est lourd et qui insiste, vous proposer des images qui illustrent votre ressenti, et mes quelques questionnements ne devanceront pas votre pensée. Je serai attentive à vos silences et à vos hésitations. Nous cheminerons en douceur vers votre solution.